Une bonne leçon (PV Esposito )

Lorenzo était de passage à Gellower's district. Il marchait dans les rues depuis une heure maintenant, en direction de l'Irish Coffe, un pub remplit de vermine et atteint par la rixe la plus totale. Il avait une affaire à régler sur le Territoire de Maranzano. Tout allait bien pour lui, il allait bientôt pouvoir se lancer dans le marché de la drogue à grande échelle. Il comptait faire importer de la drogue du Vietnam pour la revendre en ville. Un trafiquant de Gellower's District semblait ne pas aimer ses projets et l'ennuyait depuis quelques jours, le menaçant." Si tu piques mon business, je te plombe la cervelle espèce d'enculé de rittal".

Lorenzo n'aimait pas ce genre d'insultes. Il allait faire comprendre à ce putain d'Irlandais qu'on ne se moquait pas d'un Barzini de cette façon. Le jeune trafiquant comptait bien se pointer dans le pub où il prennait un verre tous les jours et lui faire boucler sa grande gueule. De toute façons, Maranzano le laisserait faire. Un homme qui insulte l'Italie ne mérite pas de rester impuni, le vieux Don le comprennait.

Lorenzo arriva enfin à ce pub puant. Il faisait contraste, avec son impeccable costume croisé noir de haute qualité, et son mouchoir immaculé glissé dans la poche de sa veste. Il entra dans le pub, suivit de son compère Fabrizzio, et ressentit tout de suite le changement d'atmosphère.La bierre coulait à flots par ici, on dirait. Le trafiquant fit signe à Fabrizzio de le suivre et s'installa dans un coin de la salle. Il sortit une cigarette italienne, l'alluma, et tira dessus.

Lorenzo ne fumait pas souvent. Il allumait une cigarette de temps en temps, mais ne fumait jamais plus de trois cigarettes par jour. Il se limitait souvent à une. Et des fois il ne fumait même pas. Après quelques bouffées, il remarqua enfin son homme. Patrick O'Conner était un type gros, aviné et ventripotent, avec une barbe mal rasée et des cheveux bruns hirsutes. Il était vêtu d'un complet miteux et avait déposé son chapeau en mauvais tweed sur le comptoir, à côté de 10 bierres qu'il avait déjà descendues. Il était bourré, bien bourré.Lorenzo fit signe à Fabrizzio d'y aller. Ce type avait besoin d'une bonne leçon.

Fabrizzio se leva, vêtu d'un costume gris trois-pièces, et retira son chapeau. Il s'approcha du bar et se mit à côté de Patrick O'Conner. Il le regarda descendre un autre verre puis lui lança, d'un ton faussement attentionné, légèrement moqueur.

-Attention, l'irlandais, faut pas boire autant : ça nuit à la santé.

La tactique de Fabrizzio était simple : il avait l'intention de pousser l'irlandais à l'attaquer pour qu'il soit en faute. Il serait ainsi en état de légitime défense, et si quelqu'un portait plainte, ce serait bien l'italien.

Patrick le regarda d'un oeil mauvais et ouvrit sa bouche puante d'alcool hérissée de dents pourries et irrégulières :

-J't'emmerde, enfoiré d'rittal. J'bois si j'veux, d'abord. Alors tu te casse d'ici et tu me laisse boire pèpère, O.K. ?

Fabrizzio feignit d'être choqué et porta sa main dans le revers de sa veste, comme pour y chercher un pistolet. Il en avait un, évidemment, mais il ne comptait pas tuer O'Conner. Juste l'envoyer à l'hopîtal pour un mois. Au moins

Patrick O'Conner, alarmé, sortit son pistolet et essaya de mettre une balle dans le visage de Fabrizzio. Etant bourré, il visa mal et l'italien lui fit sauter le revolver des mains.
Celui-ci, fier de son état de légitime défense, il enfonça son énorme poing dans le ventre de l'Irlandais. Celui-ci, le souffle coupé, plié en deux, reconnut Lorenzo dans un coin de la pièce et essaya d'aller vers lui. Mais Fabrizzio ne lui en donna pas l'occasion : il balaya le sol de sa jambe et fit tomber Patrick à terre. Il mit un coup de talon dans son dos, puis le prit par le col et le frappa à maintes reprises. Il lui fit sauter plusieurs dents et, une fois qu'il eut la bouche ensenglantée et qu'il fut couvert de bleux, il le releva et le prit par la nuque pour l'amener vers le comptoir. Il le tint fermement et lui frappa à plusieurs reprises la têtes contre le dur comptoir en bois. Ensuite, il le jeta et le laissa retomber à terre, inconscient, à moitié-mort.

Fabrizzio cracha sur le visage de O'Conner puis demanda au barman s'il pouvait utiliser le téléphone. Le tenancier, apeuré, lui donna le combiné et l'italien composa le numéro de la police. Il les appela, expliquant qu'un homme avait tenté de l'assassiner avec un pistolet....un P38, et qu'il avait dû le neutraliser. Oui, il était très dangereux.

Un policier arriva immédiatement et prit connaissance des faits. Ceci fait, il prit le (presque) cadavre de Patrick O'Conner et l'emmena avec lui. Evidemment, aux yeux de la loi, Fabrizzio était dans son bon droit.

Lorenzo se leva et alla près de Fabrizzio. Il lui fit un signe de tête, lui laissant comprendre qu'il avait fait du bon boulot, puis sortit en sa compagnie. Bien entendu, chacun d'entre eux avait remit son chapeau sur sa tête.

Les deux hommes marchaient depuis une dizaine de minutes lorsqu'ils entendirent un raclement de gorge derrière eux. Lorenzo se retourna et regarda d'un air méprisant l'italo-américain type qui se tennait là. Qu'est-ce qu'il voulait ?

[b]Je marchais dans le Gellower's District ,les mains dans les
poches,sans aucuns buts ni vraiment aucunes destinations .Dans la
simple intention de me vider la tête de toutes ces conneries de délits
pour me faire un nom au yeux du Don .En réalité ,je n'arrivais pas à me
vider la tête car je pensais sans cesse à devenir quelqu'un de grand
!Cela faisait déjà plusieurs minutes que je marchais comme ça ,puis
soudainement ,j'entendis une sirène de police .J'étais rechercher ,donc
sans courir pour ne pas paraître trop suspect ,je me cachas dans une
ruelle .Les flics passèrent alors devant moi sans me voir .Je sortis
alors de la ruelle ,le plus tranquillement du monde .

Après
avoir tourné autour de plusieurs pâtés de maison ,je retrouvas la
voiture de police qui était passé devant moi quelques minutes
auparavant .Je rabaissas alors mon chapeau pour ne pas qu'ils me
reconnaissent .Je passas à côté de la voiture tranquillement qui était
garée devant un bar Hollandais .Je regardas curieusement ce qui s'y
passait .A travers le carreau j'avais pu apercevoir un homme ,à terre
,complètement inerte .Cela ne m'étonner pas car l'homme n'avait pas
l'air très sociable .Un ivrogne qui en à après tout le monde et en
particulier après les Italiens .Dieux seul sait pourquoi !

Je me
demandais quel genre d'homme aurait bien put tabassé un homme ivre à se
point !Il ne fallait pas être ivre non plus et avoir un bonne raison
!Aussi une très bonne défense car pour pour repartir comme sa !Il en
fallait une sacré d'excuse !Une fois le bar à ivrogne dépassé
,j'arrivais derrière deux homme à l'allure de gangsters .Je ne savais
en aucun cas a quelle famille ils appartenaient si ils appartenaient a
une famille .Je me raclas alors la gorge afin qu'ils se retournent .Ce
qui était réussi !Mais pas sur qu'ils me laissent repartir car ils
avaient l'air a cran et l'un d'entre avait le costume et les mains
maculés de sang !Il se pourrait fort que se soit eux les coupables de
la scène au bar miteux !Je devais faire une diversion !

"Bonjour !Vous savez où se trouve le magasin de vêtement "Vitti" ?"

Lorenzo détailla plus le bonhomme qui les regardait. Il avait l'air d'avoir la cinquantaine, peut être un peu moins. Cheveux noirs, le bronzage d'un natif de la Sicile. Il n'avait pas l'air terrible, mais savait-on jamais. Sûrement une petite frappe à la solde du vieux Maranzano. Pourquoi tous ces gens tennaient à travailler pour des vieux Parrain rasoirs sans aucune originalité. Quel Parrain aurait pensé à acheter de l'héroïne au Vietnam en utilisant comme moyen de transport les avions militaires et la revendre dans les rues de Denroy-City ? Pas beaucoup. D'ailleurs, la Mafia ne s'occupait pas beaucoup du marché de la drogue. C'était sale.

L'homme sembla assez peu sûr de lui et leur demanda où se trouvait le magasin Vitti ? Bah, c'est vrai qu'il avait besoin de s'acheter un costume. Lorenzo aussi comptait aller s'acheter quelques costumes, un smoking peut être. Mais pas avant d'avoir réalisé sa grosse transaction et d'avoir reçu l'argent de son crédit à Fidelity Bank.

-Le magasin Vitti ? A Little Italy.

Lorenzo laissa venir à ses lèvres l'ébauche d'un sourire moqueur. Sa spécialité, à vrai dire. Ce type avait l'air d'être un gars à Maranzano, et aller à Little Italy pourrait représenter un certain risque pour lui, sauf s'il était discret. Après tout, c'était Capuzzi qui contrôlait Little Italy.

Lorenzo suivit son regard qui s'était arrêté, lui semblait-il, sur les mains de Fabrizzio. En effet, les immenses mains du gros bras qui accompagnait partout le jeune homme étaient tâchées de sang irlandais. Du sale sang d'Irlandais.

Lorenzo n'était pas raciste, mais il tenait en très mauvaise estime les Irlandais qui, à ses yeux, n'étaient bons qu'à ramasser les ordures laissées dans la rue. Il fit un rapide signe de main à Fabrizzio, et celui-ci sortit un mouchoir et essuya ses mains. Ceci fait, il rangea son mouchoir et Lorenzo haussa un sourcil en voyant que l'homme était toujours là.

HJ : si tu veux savoir à quoi ressemble Fabrizzio, imagine Luca Brasi, de la Trilogie "Le Parrain".

» Franck Esposito
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